Les Gouffres

Les cavités de Champagné-Saint-Hilaire

Par cavités, nous entendons, gouffres, grottes, abris sous roches, et toutes les formes géologiques naturelles liées soit à l’érosion, soit à des perturbations géologiques ayant entrainé des failles.

Les gouffres sont en général visibles car ils sont au fond d’un cône de plusieurs mètres de profondeur et absorbent en périodes pluvieuses des grosses quantités d’eau, venant du sommet de la butte de Champagné ou des fossés dans les zones marécageuses du Nord/ Est de la Commune. Les gouffres du Sud/Ouest sont moins visibles mais absorbent sur une zone restreinte, les drainages des sommets.
Ces gouffres sont la résultante des failles profondes qui entourent Champagné et qui font que ce périmètre est nommé un horst. (Voir article sur la géologie de Champagné). Les eaux qui s’y déversent sont restituées, soit dans les sources proches, soit elles rejoignent des couches profondes et peuvent réapparaitre à des dizaines de kilomètres.

Dès 1842 le Société Géologique de France c’était déplacée à Champagné pour constater les traces d’un lac de 11 Kms de circonférence qu’ils appelaient « Le lac de la Fontenille ». Celui-ci serait disparu au Pléistocène (période de 2,6 Millions d’années à 12 000 ans) c'est-à-dire récemment à l’échelle géologique. Les failles s’étant ouvertes engouffrèrent l’eau du lac.

Les grottes sont elles, le résultat d’une érosion provoquée par des sources actuellement taries et sont, sur Champagné, disposées en bordure du Clain. Il ne semble pas qu’elles ont été habitées.

La carte des gouffres et des grottes représente cette particularité géologique de Champagné.

Cette carte n’est pas exhaustive car d’autres gouffres sont assurément connus des Champagnois.

Le gouffre N° 4 de Fontmort (au fond d’un vallon).

Le gouffre N° 10 de Bois Brunet (à proximité du village dans un bois).

Ce travail a été effectué suite à une demande de recensement par la BRGM (Bureau de recherche Géologique et Minière), dont nous vous faisons part en y incluant le tableau récapitulatif ci-dessous.

Texte, carte, tableau et photos de Pierre ROSSIGNOL